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Les tribulations d'une étudiante peu ordinaire...
1 novembre 2009

Je suis top tendance!!!

Jadis réservées aux desperate housewives, les réunions Tupperware se démocratisent et séduisent un public de plus en plus varié. Il serait même tendance d'organiser une Tupperware party pour ses amis et, au passage, de se faire rémunérer...

Dans l’inconscient collectif, une réunion Tupperware se passe dans une maison désuète où des ménagères s’extasient poliment sur des boîtes en plastique à 30 € les 3. Mais depuis quelques années, les réunions Tupperware, dont la marque a été créée en 1946, ont été déringardisées et même copiées ! Aujourd’hui, les jeunes femmes les plus tendance se retrouvent autour d’une coupe de champagne.

La tendance du « cocooning » y contribue amplement. D’après un récent sondage OpinionWay, plus de 30 % des Français préfèrent dépenser de l’argent pour leur maison que pour partir en vacances, et on ne compte plus les émissions ou les magazines consacrés à la cuisine, à la déco, au « fait maison ». Les cours de cuisine, de ménage ou d’organisation en tout genre rencontrent également un grand succès. En outre, dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus méfiants, acheter chez une amie un produit qu’elle nous recommande apparaît comme sécurisant – et ce, même si ladite amie est rémunérée pour cela.

Monique Caplot organise régulièrement des rencontres de ce type, elle est même responsable commerciale de la région parisienne sud. « Avant tout, on ne parle plus de réunions mais d’ateliers de cuisine » précise-t-elle. Aux États-Unis, on parle même de « Tupperware Party ». Un vocable qui a son importance : « Nos clientes apprennent et réalisent des menus en utilisant nos produits ; les réunions “ tasses de thé ” ont fait place à des ateliers au cours desquelles chacune, selon son désir, participe à l’exécution des recettes. C’est beaucoup plus convivial, ça se passe dans la bonne humeur et l’on peut déguster entre amies les recettes réalisées. »

Alors, les réunions – pardon, les ateliers de cuisine Tupperware – ne sont-ils plus ringards ? « C’est même tendance », affirme Jasmine, jeune femme vêtue d’une marinière et d’un jean slim qui organise régulièrement ce type d’ateliers. « Il y a souvent de la musique, on s’y amuse beaucoup. En fait, il faut connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît l’organisatrice, si bien qu’on se retrouve dans un cercle d’amies élargi. » Monique Caplot confirme : « Selon les cas et l’heure, c’est : thé, café, jus de fruits, cidre ou champagne. Nos hôtesses savent recevoir leurs amies. Nous avons de plus en plus de jeunes femmes de 25, 30 ans, qui ont vu les réunions de leurs mères, ont trouvé ça ringard et finalement, se retrouvent dans une cuisine sans savoir quoi faire. » Les ateliers ne sont donc plus réservées aux clones de Caroline Ingalls : « J’ai 28 ans et suis célibataire, j’y vais avec ma sœur qui en a 25 et qui est chanteuse de rock de profession. Sur place, on rencontre tous les profils : un couple lesbien, une mamie, et même un quadra récemment divorcé qui fait ses premiers pas en cuisine. »

Mais Jasmine n’a pas découvert ces réunions par sa mère… « Au début, j’allais à des réunions de ce type chez une copine qui vendait des objets coquins. » Le principe des réunions Tupperware a fait ses preuves à tel point que des marques de lingerie, de cosmétiques, de produits ménagers ou même de sex toys s’inspirent du principe pour faire vendre leurs gammes à domicile par des « animatrices ».  « J’ai trouvé le principe sympa et quand une collègue m’a dit au détour d’une conversation qu’elle faisait la même chose, mais avec des recettes de cuisine et des boîtes pour conserver ses dîners et en faire des déjeuners, ça m’a interpellée, je n’ai pas su que c’était une réunion Tupperware jusqu’à ce que j’y aille. D’ailleurs, je vais peut-être en organiser moi-même, quand je vois tout ce que ma collègue vend. »

L’organisation de ces événements est rétribuée : « La rémunération de 20 % sur les ventes réalisées est à la hauteur du temps que l’on veut consacrer à ce travail, de la formation (assurée gratuitement) qu’il est vivement recommandé de suivre afin de progresser. Selon ses ambitions, les revenus sont très variables, laissant à chacune (ou chacun) la possibilité de gérer son emploi du temps en travaillant à son rythme. », détaille Monique Caplot.

Seul bémol : les participantes peuvent parfois se sentir obligées d’acheter. Il s’avère délicat de venir chez quelqu’un boire, manger des mini-muffins, apprendre des recettes et repartir sans aucun dédommagement. « C’est vrai, j’achète toujours un petit quelque chose », affirme Jasmine. « Même si j’aurais pu trouver un objet similaire ailleurs, c’est ma façon de remercier la personne qui m’a reçue et qui s’est démenée pour nous faire passer un bon moment entre amies. » Chaque année, 400 000 ateliers culinaires ont lieu et une réunion Tupperware commence toutes les deux secondes quelque part dans le monde.

(source: yahoo actualités)

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